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février 24th, 2016

Toujours plus loin


Chaque année, Eudes et moi, animés d’un désir de toujours mieux faire, réfléchissons à des aspects de notre métier que nous pouvons améliorer.

taille_Eudes et Romain Mirc WEB

Romain Mirc prodiguant ses conseils

Cette année nous avons fait la rencontre de Romain Mirc, un jeune consultant spécialisé dans la formation et la taille des vignes. Compétent, passionné et plein de bon sens paysan, il nous a très vite ouvert les yeux sur les améliorations que nous pouvions apporter à la taille de nos vignobles et notamment à l’installation de nos plantiers.

Son principe est limpide, et met l’individu (le pied de vigne) au centre du débat. C’est l’homme qui s’adapte à la plante et non le contraire. Bien sûr il y a une architecture conductrice que l’on cherche à mettre en place mais c’est la plante qui en dicte le rythme d’avancement. Le tailleur évalue la vigueur de la plante en observant la qualité de la pousse de l’année : combien de rameaux ont poussé ? Étaient-ils de gros, moyen ou petit calibre ? Ces rameaux étaient-ils ramifiés ? Sont-ils bien aoutés (mûrs) ? Cette analyse est fondamentale car elle conditionne les gestes qui vont suivre.

Taille_adaptée au gobelet WEB

Taille adaptée au gobelet

Par certains côtés, une plante fonctionne comme de la plomberie. Les racines sont comme une pompe qui enverrait la sève vers la partie aérienne et chaque sarment qui pousse est comme un robinet ouvert dans le circuit. Si la pompe est poussive, il ne faut pas ouvrir trop de robinets pour avoir une pression (croissance) correcte. L’observation de la pousse de l’année va nous donner une indication sur la puissance de la pompe et nous indique combien de bourgeons (robinets) nous pouvons garder pour que chacun ait une chance de devenir une « pampre » de taille, calibre et maturation suffisants pour constituer une charpente du cep. La solidité des fondations assure la pérennité d’une création.

Cette approche, si évidente pour l’esprit, est cependant complexe à mettre en œuvre. Contrairement à une taille standardisée, cette approche demande de la concentration, de la vision spatiale, et de la prise de décision, conférant toute sa noblesse au métier d’agriculteur. L’ouverture d’esprit de nos équipes nous a permis de mettre en place cette nouvelle approche et après quelques jours de formation avec Romain, nous avons attaqué cette nouvelle étape, dans le prolongement de ce que nous avons entrepris depuis plusieurs années maintenant (voir nos articles précédents sur notre blog : « La Taille : un travail délicat et essentiel » et « Un gobelet pour la taille »)

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